Les 6 organisateurs du Forum

Le « bien vivre », une boussole pour l’action métropolitaine

Face aux mutations économiques, sociales et environnementales auxquelles nous devons collectivement faire face, il est nécessaire de disposer d’instruments de mesure et de pilotage au service d’un projet de société fondé sur le bien vivre. Ainsi, depuis 10 ans, la Métropole intègre dans son observation et ses outils d’évaluation un indicateur de bien-être soutenable et territorialisé (IBEST). Convaincus que c’est au cœur des territoires que nous réaliserons la transition écologique, sociale et économique, les Métropoles disposent de nombreux leviers en faveur de la cohésion sociale et la transition énergétique de notre territoire. Elles ont donc une responsabilité d’arriver à tracer un autre chemin et à mettre en œuvre des politiques en faveur du bien-être de tous et toutes, quel que soit leur âge ou leur lieu de vie. Sur le territoire grenoblois, nous avons la chance que l’ensemble des acteurs du territoire grenoblois – Métropole, communes, acteurs économiques, université, associations et citoyens – font collectivement le pari de la transition écologique. Ce forum pour le bien-vivre est donc, pour la Métropole, une formidable occasion de renforcer choix de mettre le bienvivre au centre des politiques publiques et de conforter les échanges avec les acteurs du territoire, mais également des acteurs européens et internationaux.

La Ville de Grenoble s’inscrit depuis plusieurs années dans une démarche de construction de « nouvelles boussoles » pour observer, évaluer et piloter ses politiques publiques. Interroger l’idée de modernité et le dogme de la croissance économique est devenu un impératif au vu des crises majeures, tant environnementales que sociales, et de la montée en puissance de phénomènes de fragmentation, d’inégalités socio-économiques, de discriminations.

La Ville de Grenoble est guidée par une approche systémique qui croise les enjeux des transitions démocratique, sociale, environnementale et économique. Le travail et la réflexion sur la manière de mesurer autrement ce qui compte passe au travers plusieurs actions concrètes : le déploiement de la comptabilité écologique, la mise en œuvre de nouvelles manières d’observer et d’évaluer, en dépassant les traditionnels indicateurs de la statistique publique, et enfin plus récemment, en 2022 à l’heure où elle est Capitale Verte de l’Europe, le lancement d’une démarche « Grenoble 2040 ». Cette dernière vise la construction d’une trajectoire de transition au travers la construction d’une vision 360° du territoire en matière sociale et environnementale, inspirée de la théorie du Donut de Kate Raworth ; la démarche permet ainsi de dessiner collectivement les perspectives d’une société désirable dans un espace juste et sûr.

L’accueil en cette année 2022 d’une nouvelle édition du Forum International du Bien Vivre, à laquelle sont associées d’autres animations labelisées Capitale Verte européenne, s’inscrit dans cette dynamique globale d’un territoire qui repense ses boussoles et s’inspire du monde.

 

Logo du CCFD-Terre Solidaire depuis 2019Association de solidarité internationale reconnue d’utilité publique, le CCFD-Terre Solidaire œuvre depuis 1961 sur les causes structurelles des inégalités et de la pauvreté dans le monde. En soutenant les acteurs des sociétés civiles du Sud et de l’Est, et en menant un travail de sensibilisation sur les enjeux internationaux ici en France, le CCFD-Terre Solidaire participe à une transformation sociale au service d’une société plus juste, respectueuse des peuples et de l’environnement.

Engagé depuis de nombreuses années dans une réflexion visant à « repenser les modèles de développement », le CCFD-Terre Solidaire s’est saisi de la question des indicateurs de richesse pour amener le grand public à se questionner sur « ce qui compte » et « ce qui devrait compter » pour nos représentants politiques. Le Forum vient dans la continuité de ces travaux, enrichir la réflexion et contribuer à une prise de conscience politique, scientifique et citoyenne. Il permettra de donner voix à 10 partenaires internationaux de l’association, représentants de la société civile du Sud et de l’Est, qui viendront partager leur expertise, renforçant ainsi les réseaux d’acteurs au niveau mondial, dans une perspective de plaidoyer et d’éducation à la citoyenneté.

Le CCFD-Terre Solidaire sera bien représenté avec la présence de bénévoles de différentes régions de France, de Sylvie Bukhari de Pontual (Présidente nationale), de Manuele Derolez (Déléguée Générale) et de plusieurs partenaires internationaux qui viendront témoigner au nom de la société civile. Notamment : Maria Estela Barco et Faustino Guzmán du Mexique (DESMI), Sandra Montejo Caba et Joaquín Dionicio Guzmán du Guatemala (SERJUS), Cecilia Carozzo d’Argentine (FEC), Nestor Cuellar de Bolivie (CIPCA), Roger Folikoue du Togo (Université Sociale du Togo), Method Gundidza d’Afrique du Sud (Earthlore Foundation), Hans et Wallapa Van Willenswaard de Thaïlande (Toward Organic Asia).

Le CCFD-Terre Solidaire s’est particulièrement mobilisé sur l’implication des associations locales et du grand public au sein du Forum International pour le Bien Vivre.

La chaire de recherche Paix économique est abritée au sein de Grenoble Ecole de Management et principalement financée par la Fondation pour le Développement de l’Homme et la Société, sous l’égide de la Fondation de France. Les recherches menées par la chaire sont pluridisciplinaires et s’articulent autour de la paix économique et du bien-être individuel et collectif.

Face à la crise systémique à laquelle nous sommes confrontés (socioéconomique, environnementale, politique), les chercheurs ne peuvent pas se contenter d’être des « spectateurs impuissants » du monde, mais doivent contribuer par leur recherche à outiller théoriquement et méthodologiquement une transformation radicale du système socioéconomique. Cette posture, qui anime les travaux de recherche de la chaire depuis son origine en 2012, l’a conduit à développer ses recherches de manière collaborative en lien avec des multiples acteurs (entreprises, collectivités locales, associations, chercheurs de différentes disciplines, etc.). Très impliquée de manière partenariale dans le projet de construction d’indicateurs de bien-être soutenable territorialisés (IBEST) et le centre ressource Cap Bien vivre, c’est tout naturellement que la chaire s’est engagée à nouveau dans l’organisation du forum international pour le bien vivre. La chaire partage la conviction qu’une transformation systémique en faveur du bien vivre ne peut que s’appuyer sur un croisement des différentes formes de savoir. En organisant un colloque scientifique international ouvert à tou.te.s au sein du forum, assis sur un comité scientifique d’une quinzaine de chercheurs de différentes disciplines (de GEM, de l’UGA, de FAIR, des universités de Lyon, Genève…), la chaire entend contribuer aux nécessaires apports de connaissance sur les leviers d’une société juste et soutenable. Si le champ des indicateurs de bien vivre est désormais bien balisé, la prise en compte des interdépendances – qui est au cœur des travaux de la paix économique – soulève pour les chercheurs et les acteurs une vraie difficulté. C’est pourquoi le colloque scientifique vise à faire progresser la recherche sur trois formes d’interdépendances clés : les interdépendances économiques, sociales et environnementales, les interdépendances entre les personnes et les collectifs et les interdépendances territoriales, interscalaires et historiques. En tant qu’évènement clé du mois Inégalités du conseil scientifique de Grenoble Capital Verte, le forum a ainsi vocation à accélérer les changements sur les territoires en faveur du bien vivre et à contribuer au renforcement de la communauté des acteurs autour de ces enjeux.

Grâce notamment à ses formations, sa recherche et son rayonnement, l’Université Grenoble Alpes contribue au développement socio-économique et culturel de son territoire. Consciente des enjeux à la fois scientifique et sociétaux que revêt ce forum international pour le bien vivre, l’UGA s’associe une nouvelle fois à cet événement car il s’inscrit pleinement dans la stratégie portée par l’établissement et tout particulièrement en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE). En 2021, l’UGA a adopté son premier schéma directeur RSE. Ce schéma marque une forte volonté de conduire une politique ambitieuse en matière sociétale et écologique.

Construit sur une démarche participative, ce document fixe les objectifs et les actions de l’UGA pour réduire les émissions de gaz à effet de serre par le recours à une énergie locale et propre, pour la rénovation thermique des bâtiments universitaire, pour une meilleure gestion des déchets, des déplacements doux, pour préserver la biodiversité sur ses campus, pour lutter contre les discriminations et pour l’égalité femmes-hommes. Ces sujets sont au cœur du débat et de la réflexion qui est engagée dans le cadre de ce forum avec à la clé la perspective de construire avec les partenaires de l’UGA des projets stratégiques durables pour notre territoire.

FAIROffrir une vision renouvelée de la richesse ou du développement humain durable, tel est l’objectif qu’ambitionnent d’atteindre les réseaux de la société civile qui ont créé le collectif FAIR : Forum pour d’autres indicateurs de richesse. Pour trouver des solutions aux grands problèmes sociaux, environnementaux et démocratiques qui se posent aujourd’hui, il faut, parmi bien d’autres choses, changer notre regard sur la richesse et sur sa mesure, et aller au-delà des indicateurs économiques usuels – comme le produit intérieur brut et la croissance économique. Mais ce travail nécessaire est-il seulement une affaire d’experts ? Depuis des années, notamment en France, des réseaux de la société civile, militants associatifs et syndicaux, des acteurs des territoires et des chercheurs de plusieurs disciplines, travaillent cette question. Ils ont produit des réflexions de fond, commencé à mettre des indicateurs au service d’une réorientation de politiques publiques et de décisions privées.

Ils se sont regroupés dans un réseau de coopération baptisé FAIR, Forum pour d’autres indicateurs de richesse. Le Forum retient 3 orientations de travail :

  • Mettre en lien et capitaliser les initiatives des réseaux, des institutions et des territoires pour la mise en œuvre de nouveaux indicateurs.
  • Contribuer, par l’organisation événements partenariaux et la participation à des rencontre diverses, à l’invention d’un modèle de gouvernance et de ses indicateurs à l’échelle des enjeux sociétaux et démocratiques.
  • S’associer activement, et dans une vision de cohérence internationale, à l’expérimentation nationale et dans les territoires.

C’est donc tout naturellement que FAIR s’associe à l’organisation du Forum International pour le Bien Vivre. Dans l’objectif de continuer à contribuer à la mise en lien et l’échange entre initiatives portées par différents acteurs (recherche, collectivités, associations) sur le sujet, et ainsi, à l’invention de nouveaux modèles pour une société du bien-vivre pour tous.

Les alliés

Depuis 1957, ATD Quart Monde rassemble celles et ceux qui veulent s’engager pour éradiquer l’extrême pauvreté et construire une société plus juste, qui respecte les droits fondamentaux et l’égale dignité de toutes et tous. Présent dans plus de 30 pays, ATD Quart Monde est une ONG sans affiliation religieuse ou politique qui mène le combat contre la misère.

Aujourd’hui, c’est avec enthousiasme qu’ATD Quart Monde a accepté d’être partenaire stratégique du Forum international pour le Bien vivre 2022, tant ses objectifs s’inscrivent dans ceux du mouvement. Au regard des multiples liens entre justice sociale, économique et climatique, l’enjeu de « Tenir ensemble le cap d’une société juste et soutenable » est d’une criante actualité. Au-delà des ateliers qu’animera ATD Quart Monde sur l’étude concernant les dimensions cachées de la pauvreté et sur l’expérimentation Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée, les membres du mouvement prendront toute leur place dans les réflexions visant notamment à repenser l’économie, construire un droit à une alimentation digne et durable, lutter contre la précarité énergétique ou rénover notre démocratie pour associer davantage les citoyens, en particulier les plus défavorisés, à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques.

Le Campus de la Transition est un lieu d’enseignement, de recherche et d’expérimentation créé en 2018 par un collectif d’enseignants-chercheurs, d’entrepreneurs et d’étudiants réunis par une volonté commune : promouvoir une transition écologique, économique et 

humaniste, à l’échelle des enjeux qui bouleversent notre siècle.  Avec une approche “tête-corps-corps” issue de la pédagogie positive, le Campus de la Transition vise à former un large public pour transformer la société. Basé à Forges, en Seine-et-Marne, le Campus a à cœur d’ancrer ses projets de recherche dans le territoire. Ainsi, participer au Forum International pour le bien vivre 2022 s’inscrit dans la volonté du Campus de la Transition de travailler collectivement sur une nouvelle approche de la richesse pour une société plus juste et soutenable.

La chaire de recherche « Territoires en transition » produit et diffuse des connaissances pour co-construire la dynamique de transitions des territoires. Elle est abritée au sein de Grenoble Ecole de Management par la Fondation GEM sous l’égide de la Fondation de France. Son activité est structurée auto

ur de quatre axes de recherche :

  1. Les nouveaux comportements éco-responsbales ;
  2. Les modèles d’organisation innovants pour la transition et les nouvelles modalités d’évaluation de l’utilité sociale ;
  3. Le développement de dispositifs expérientiels en faveur de la transition
  4. La transition des territoires de montagne.

La recherche de la chaire est de nature partenariale et est orientée vers la compréhension des leviers efficaces en faveur de la transition socio-écologiques (en termes de transformation de la production et des stratégies de réponses aux besoins des populations). La participation ed la chaire au Forum et dès lors pleinement en phase avec cet engagement de contribuer à une « société juste et soutenable ».

L’Institut Veblen pour les réformes économiques est un think tank créé en 2011 pour promouvoir la transition écologique et sociale et des propositions de politiques publiques que ce soit dans le débat public ou à travers le plaidoyer politique, en France et au niveau de l’UE. Présidé par Dominique Méda, l’Institut collabore étroitement avec un large éventail d’acteurs de la société civile et d’experts au niveau national et international.

Nos domaines d’expertise concernent différents aspects économiques de la transition : les politiques économiques pour la durabilité et l’atténuation du changement climatique, les nouveaux indicateurs de richesse et de bien-être, la régulation financière et les politiques monétaires, le rôle des innovations sociales (les biens communs, les monnaies locales, l’économie sociale…) ou encore la politique commerciale européenne. Nos activités comprennent des publications (collections de livres et notes politiques), l’organisation d’événements publics, des actions de plaidoyer et la construction et l’animation de réseaux avec la société civile. Nous cherchons aussi à promouvoir activement l’économie écologique dans l’enseignement et la recherche notamment avec l’organisation d’un prix annuel des mémoires de master.

Nous avons beaucoup publié et animé la réflexion sur les indicateurs de richesse et de bien-être. C’est la raison pour laquelle il était naturel pour nous de devenir partenaires de cette nouvelle édition du Forum.

 

Ouishare interroge les statu-quo, provoque des rencontres entre différentes strates de la société et ouvre la voie à des formes de collaboration singulières. Nous misons sur le temps long, l’écoute et le dialogue. Nous favorisons les croisements – de savoirs, de compétences et d’expériences – afin de bousculer les rapports de force. Nos travaux et missions explorent trois grands sujets de société : la précarité sociale, la transition écologique et la numérisation.

Ouishare est un réseau international fédéré autour de cinq valeurs fortes : la collaboration, l’ouverture, l’attention, l’esprit d’initiative et l’expérimentation permanente. En France, ce réseau s’est concrétisé dans une Association loi 1901 créée à Paris en 2012.

Au carrefour du monde associatif et de l’univers académique, la Revue Projet entend conjuguer l’action et la réflexion. Désireuse de valoriser des récits collectifs, à même de donner du sens et d’accompagner des transformations en gestation, nous réaliserons un dossier d’une 60e pages à l’occasion du second Forum international pour le bien vivre (à paraître en avril prochain).

La Fondation Terre Solidaire s’est donnée pour mission de soutenir et encourager les initiatives portées par les mobilisations citoyennes et les acteurs de l’économie sociale et solidaire dans la conception, la mise en œuvre, la diffusion et l’expérimentation d’alternatives au modèle actuel de développement. Ses interventions, en France et à l’étranger, engagent une transition vers une société plus respectueuse de la nature, des femmes et des hommes, ainsi que des limites de la Terre.Reconnue d’utilité publique, la Fondation Terre Solidaire est également abritante. En accueillant des fondations créées par des particuliers, des associations ou des entreprises, son ambition est de rassembler une communauté d’engagements soucieuse de trouver des solutions concrètes en faveur de la transition écologique et solidaire.